Fidji : 50 nuances de bleu

Categories Fidji, OCEANIE

Après 1h de bateau, je débarque sur l'île de Nanuya Lailai, du coté le plus sauvage et aussi le plus venteux où se trouve le petit village d’Enadala. Ici comme inlassablement aux Fidji je suis accueillie par un joyeux « Bula » (qui signifie Bonjour ! Bienvenue !) et bien évidemment un grand sourire. Je loge encore une fois chez l’habitant, dont la famille regroupe ici trois générations. Les enfants sont encore à l’internat sur une autre île, mais le grand-père se fait un plaisir de m’expliquer comment rejoindre le fameux Blue Lagon situé de l’autre coté de l’île « c’est simple s’est toujours tout droit, à 15min de marche ». Au bout de 200m, j‘arrive déjà à un croisement en « T » c’est-à-dire que j’ai le choix entre gauche ou droite mais pas tout droit…merci Papi pour les indications ! J’y vais donc au petit bonheur la chance en m’arrêtant tous les 50m tellement le paysage est à couper le souffle : les eaux turquoises en contrebas, les palmiers d’un vert éclatant, la terre ocre et les herbes jaunies par le soleil, créent un contraste est étonnant. Je marche sur la crête de l’île et malgré le vent il fait une chaleur torride et bien sur je suis partie sans eau ! Heureusement je trouve une papaye en chemin qui n’attend que d’être cueillie et qui m’offre le rafraichissant idéal. Je commence à prendre terriblement goût à cette vie de « gitane des îles ». cheeky
Finalement après être revenue sur mes pas plusieurs fois et avoir essayé différents chemins j’arrive enfin sur la fameuse plage bordant le lagon bleu. Le seul ressort de l’île est désert, la plage aussi, bref un coin de paradis pour moi toute seule où le temps semble s’être arrêté.

Le soir venu "Papi fidjien" nous conte ses aventures de pêche de quand il était plus jeune (il n'a plus l'âge nous avoue t-il, à son grand regret c'est son fils qui y va seul maintenant) : comment attraper un poulpe avant qu'il ne décharge un nuage d'encre, comment un serpent de mer peut tuer un petit gabarit comme moi… Tiens si on allait à la pêche avec le fiston demain ?! Malheureusement la mer et trop mauvaise ces jours-ci, il serait trop dangereux de partir au large. Le lendemain, je continue donc mon exploration de l’île, toujours déserte ou presque, les enfants sont rentrés de l’école et jouent avec un rien sur la plage, le salon de thé semble toujours abandonné, mais je ne me lasse toujours pas de ces panoramas envoutants. Il est pourtant temps de faire mon sac et prendre un dernier bateau. Entourée des enfants qui rient aux éclats, posent devant mon objectif, je suis soudain pris par l’émotion de tant de beauté à l’état pur, de tant de bonheur si simple. Et si c’était ça la vraie vie ?

Une demi-journée de bateau et de bus plus tard, j’arrive sur la Coral Coast, dernière étape de mon itinéraire au Fidji. Située sur l’île principale de Viti Levu, cette escale me permet surtout de renouer avec le wifi pour préparer la suite de mes aventures et d’être à distance acceptable de l’aéroport. Au programme cours de yoga, plage et coucher de soleil bien sûr ! Le dernier soir je fais la connaissance de Bertrand, un français qui vit depuis plusieurs années en Nouvelle Calédonie et dont la rencontre, bien que très brève changera à coup sûr la suite de mon voyage…

 

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